En déplacement à Téhéran en Iran dimanche 28 août, Ségolène Royal, ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, a participé, dimanche 28 août au Comité interministériel sur le changement climatique à l’initiative de Masoumeh Ebtekar, Vice-présidente d’Iran et Présidente de l’Organisation de l’environnement. Au cours de ce Comité, le Conseil des ministres iranien a validé l’Accord de Paris de juillet dernier et a transmis, la semaine dernière, le projet au Parlement. Une ratification de l’Accord par Téhéran avant la fin de l’année serait un signal politique fort pour la communauté internationale sur l’importance qu’accorde l’Iran à la lutte contre le changement climatique.
Les effets du changement climatique sont déjà fortement ressentis en Iran. L’assèchement du lac Ouroumieh où Ségolène Royal s’est rendu lundi 29 août en est l’illustration. L’Iran a inscrit dans son 5ème plan quinquennal un programme de réduction d’émissions de gaz à effet de serre ainsi que des mesures d’atténuation (augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique du pays, mise en place de centrales à cycle combiné, renforcement de l’efficacité énergétique dans plusieurs secteurs stratégiques de son économie).
Pour ce faire, l’Iran rejoindra plusieurs Alliances et Coalitions pour le climat. L’Iran est ainsi impliqué dans l’accélérateur d’efficacité industrielle (IEE) au sein de l’initiative « Energies renouvelables pour tous » (SE4All). Dans le cadre de l’Agenda de l’Action, elle renforcera sa participation en rejoignant les alliances et coalitions, en particulier dans les énergies renouvelables et les villes durables :
- l’Alliance solaire internationale et l’initiative Térawatt pour développer cette énergie propre et la rendre moins coûteuse dans la zone intertropicale,
- l’initiative « Mobilise Your City », qui pourrait aider dans le développement de stratégies de mobilité urbaine durable afin de réduire la pollution atmosphérique et améliorer l’efficacité du trafic,
- l’Alliance mondiale pour les bâtiments et la construction, qui vise à réduire de moitié les émissions du parc immobilier mondial en augmentant la part du bâtiment écologique.