Le photovoltaïque organique imprimé (OPV) s'invite dans le living-room

Depuis 2012, les partenaires du consortium européen Sunflower ont réalisé des avancées significatives pour favoriser l’utilisation industrielle de l’OPV (photovoltaïque organique imprimé). En travaillant sur les matériaux utilisés, ils ont réussi à en améliorer la durée de vie et la performance à des coûts potentiellement attractifs pour les entreprises. En reconnaissance de leur investissement, le démonstrateur original qu’ils ont conçu a été primé lors de LOPE-C 2016 à Francfort. C’est ainsi que le projet Sunflower sème les graines d’une Europe plus respectueuse de l’environnement !

Un living-room. Voilà le décor choisi par les 17 partenaires scientifiques et industriels du projet Sunflower pour valoriser les résultats de leurs recherches destinées à faire progresser le photovoltaïque organique imprimé (OPV). Rapidement, l’observateur attentif remarque que la pièce, de prime abord plutôt désuète, est en fait discrètement habitée par la technologie, à l’instar des stores à lamelle en OPV ou du sac à main posé sur un fauteuil. Cette manière originale de témoigner des avancées obtenues a reçu le prix du « meilleur démonstrateur financé par des fonds publics », à l’occasion de LOPE-C, principal rendez-vous mondial de l’électronique imprimée.

Au-delà du photovoltaïque classique

Des grands rouleaux de polymères flexibles, imprimables à grande échelle. Telle est la carte d’identité de l’OPV. Son potentiel est perçu depuis plusieurs années, notamment parce qu’il permet des applications particulièrement esthétiques, que ce soit sur nos façades ou intégré dans des objets de notre quotidien. Encore fallait-il en améliorer le rendement et la durée de vie. Les partenaires industriels et scientifiques du projet ont mis au point de nouveaux matériaux parfaitement compatibles avec la technologie, faisant miroiter des coûts de production bien moins élevés que les solutions concurrentes. Le rendement énergétique des cellules OPV a été poussé à 10% en laboratoire.

L’OPV va contribuer à atteindre les objectifs énergétiques de l’Union européenne

« Des objets de consommation électroniques portables à l’architecture, les applications possibles de la technologie OPV sont multiples », relève Giovanni Nisato, coordinateur du projet géré par le CSEM (Centre Suisse d’Electronique et de Microtechnique). « Grâce aux résultats obtenus, le photovoltaïque organique imprimé va s’inviter dans notre quotidien et nous permettre de garder notre qualité de vie, tout en utilisant une énergie renouvelable non polluante ». L’Union européenne a investi 10 millions d’euros dans ce projet qui va contribuer à augmenter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique. Elle entend doubler cette part d’ici à 2030, la faisant passer de 14% en 2012 à 27 à 30% à cette échéance. Sunflower a posé des jalons pour que le recours à l’énergie solaire intégrée dans des objets de tous les jours augmente significativement.

Le consortium Sunflower a été créé dans le cadre d’un projet de 4 ans destiné à étendre la durée de vie et la performance de la technologie photovoltaïque organique grâce à l’amélioration du contrôle des procédés et la compréhension des matériaux. Le projet fait partie du 7ème programme de recherche de la commission européen et dispose d’un budget de 14,2 millions d’euros (contribution européenne : 10,1 millions d’euros). Le projet est coordonné par Giovanni Nisato du CSEM (Suisse).

17 partenaires européens font partie du consortium SUNFLOWER : CSEM (Suisse), DUPONT TEIJIN FILMS UK LTD (Royaume-Uni), MERCK KGaA (Allemagne), AMCOR FLEXIBLES KREUZLINGEN SA (Suisse), AGFA-GEVAERT N.V. (Belgique), FLUXIM SA (Suisse), BELECTRIC OPV Gmbh (Allemagne), UNIVERSITY OF ANTWERP (Belgique), SAES GETTERS S.P.A. (Italie), CONSIGLIO NAZIONALE DELLE RICERCHE-ISMN-Bologna (Italie), the SCHOOL OF LIFE SCIENCES FHNW (Suisse), CHALMERS TEKNISKA HOEGSKOLA AB (Suède), FRAUNHOFER-GESELLSCHAFT ZUR FOERDERUNG DER ANGEWANDTEN FORSCHUNG E.V. (Allemagne), LINKOPINGS UNIVERSITET (Suède), UNIVERSITAT JAUME I DE CASTELLON (Espagne), GENES’INK (France) et CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE (France).
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