L’Égypte est ma première étape d’une tournée africaine en tant que présidente de la COP, car l’Afrique souffre du dérèglement climatique notamment la sécheresse, la dégradation des sols, la salinisation des terres, l’érosion des côtes, la déforestation, les migrations climatiques. L’Afrique n’est pas responsable de ces catastrophes mais elle les subit. La justice climatique appelle donc une mise en Å“uvre déterminée et efficace de l’action décidée par le sommet des chefs d’État africains lors de la COP21.
Au cours d’un entretien passionnant, le Président de la République d’Égypte Abdel Fattah Al-Sissi, Président en exercice du Comité des chefs d’État africains sur le changement climatique (CAHOSCC) m’a fait part de son engagement pour le climat en Afrique et de son projet de grande centrale photovoltaïque en Égypte.
Nous avons décidé de travailler à un premier bilan d’étape pour une présentation le 22 avril aux Nations unies. Nous avons constaté que les délais courts appelaient une mobilisation forte et des méthodes simplifiées. J’ai proposé de soutenir la coordination avec la banque africaine de développement que je rencontre demain à Abidjan et avec l’Union africaine que je rencontre aujourd’hui à Addis Abeba. Une réunion de travail avec M. Khalid El Fahmy, ministre de l’Environnement égyptien et Président en exercice de la Conférence des ministres africains de l’Environnement (AMCEN) et nos équipes a permis de finaliser une méthode et un calendrier.
Je me rends en Ethiopie, deuxième pays le plus peuplé du continent très durement affecté par la sécheresse, très engagé dans une stratégie climat exemplaire (éolien, solaire, géothermie, hydraulique). Je visite le parc éolien d’Ashegoda (120 MW) à Mekele avant de rencontrer le Premier ministre Hailemariam Desalegn.