Europe Ecologie et Les Verts réagissent à la mise en cause du développement des énergies renouvelables responsable de la hausse programmée de 3% de l’électricité :
Les parlementaires ont adopté un amendement entraînant une possible nouvelle hausse des tarifs de l’électricité à partir de janvier, via un relèvement de la Contribution au service public de l’électricité (CSPE). Si l’information devait être confirmée par le gouvernement, cette hausse et les raisons qui sont évoquées pour la justifier, appelleraient plusieurs observations. La CSPE ne représente qu’un pourcentage faible des factures d’électricité. Elle sert à compenser à EDF les surcouts engendrés par la péréquation tarifaire, l’achat des énergies renouvelables, de la cogénération et enfin de la tarification sociale. Ce qui pèse le plus sur les factures des usagers est l’augmentation du tarif de transport et distribution alors même qu’ERDF a chroniquement sous-investi dans les réseaux et qu’une part toujours plus grande de ses bénéfices remonte à la maison mère au lieu d’être investis.
Cette hausse décidée à la hussarde hors des mécanismes habituels interviendrait dans un contexte de dégradation sociale lourde, où les effets de la crise économique se font toujours ressentir sur les ménages, notamment les plus fragiles équipés de chauffage électrique, et alors qu’une forte hausse avait déjà eu lieu en août 2010. Il serait par ailleurs malhonnête d’imputer cette nouvelle hausse au soutien aux énergies renouvelables. Ce sont les choix stratégiques d’EDF que vont supporter les ménages : l’entêtement dans le nucléaire, les surcoûts du chantier de l’EPR, à Flamanville, et le prolongement de centrales vétustes mais aussi les investissements hasardeux dans le nucléaire à l’étranger.