Dans le cadre de son Observatoire du confort dans l’habitat, l’association d’intérêt général Promotelec dresse pour la première fois, à travers son retour d’expérience du Label Promotelec Rénovation énergétique, son bilan national de la rénovation énergétique des bâtiments résidentiels existants : individuels et collectifs, sociaux et privés. A l’heure de l’application de la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte et de l’objectif de 500 000 logements rénovés par an à l’horizon 2017, l’association Promotelec a analysé les données de plus de 17 000 logements ayant fait l’objet de travaux de rénovation énergétique. Les projets concernent principalement l’habitat social et collectif qui représente respectivement 88% et 96% des logements. Les des dossiers d’habitat collectif concernent des opérations de moins de 30 logements.
Le développement des énergies renouvelables
Si les opérations avant travaux avaient rarement recours aux énergies renouvelables, les rénovations énergétiques contribuent à leur développement. Ainsi après travaux, 29% des dossiers intègrent une énergie renouvelable. En tête, les solutions thermodynamiques (37%) et solaire thermique (36%), suivies par le bois (22%) ; la photovoltaïque et la géothermie étant encore sous représentées (respectivement 3% et 2%).
Le réflexe des innovations technologiques encore peu ancré
Seulement 8% des dossiers portés dans 87% des cas par le secteur social ont utilisé des innovations technologiques). Certaines semblent toutefois émerger comme la ventilation hybride ou basse pression ainsi que la mise en place de chauffe-eau thermodynamqiues en maison individuelle. Cette tendance peut s’expliquer par la nécessité pour eux de recourir au Titre V opération ou système dans le cas de l’utilisation de technologies « non reconnues » par le moteur de calcul de la réglementation thermique globale sur l’existant.
Des financements qui formatent le choix des solutions énergétiques
Globalement, plus de 30% des dossiers optent pour un changement d’énergie. Les dossiers qui changent d’énergie optent soit pour du gaz naturel, soit pour du bois-énergie ou de l’eau chaude sanitaire issue du solaire thermique.
Le gaz naturel gagne des parts de marché, tous logements confondus. Cette énergie permet de chauffer et de produire l’ECS de 51% des logements individuels. En logement collectif, 66% des dossiers sont chauffés par cette énergie et 56% des dossiers ont opté pour cette solution pour l’ECS.
L’électricité, première source d’énergie en maison individuelle, arrive en seconde place après travaux (41% des dossiers) et reste en seconde position dans le logement collectif. Pour les dossiers restant à l’électricité et donc d’inscrivant dans une démarche « bas carbone », 44% d’entre eux sont équipés de systèmes thermodynamiques (pompe à chaleur pour le chauffage et/ou chauffe-eau thermodynamique pour la production d’eau chaude sanitaire). Les 56% restant utilisent des solutions à effet joule ou à accumulation.
Le fioul disparaît quasiment au profit de toutes les autres énergies (électricité, gaz naturel, bois-énergie voire réseau de chaleur).
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