Mardi 2 décembre se sont déroulées les 15es Rencontres parlementaires de l’énergie sur le thème « Une ambition française pour la transition énergétique ». Les débats ont été présidés par Marc Goua, député de Maine-et-Loire, et Hervé Mariton, député de la Drôme. Après son adoption en première lecture par l’Assemblée nationale le mardi 14 octobre 2014, le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte est actuellement examiné au Sénat. La transition énergétique est présentée comme l’un des enjeux majeurs du quinquennat de François Hollande, alors que la France doit accueillir la conférence mondiale sur le climat en 2015.
Ces Rencontres parlementaires de l’énergie ont été l’occasion pour les parlementaires et les professionnels d’échanger leur expertise et de débattre autour de ce projet de loi. Transition énergétique : la France a-t-elle les moyens de son ambition ? Avec un coût d’une dizaine de milliards d’euros, la transition énergétique représente une dépense conséquente pour l’Etat, surtout en période de difficultés budgétaires. Mais outre le coût, la question de l’approvisionnement énergétique de la France se pose.
Le nucléaire assure à la France une quasi-indépendance énergétique, même si l’uranium est importé depuis l’étranger. Néanmoins, l’insécurité liée au nucléaire a amené le besoin de solliciter des énergies plus propres et plus sûres. C’est pourquoi le projet de loi sur la transition énergétique met en lumière la nécessité pour la France de diversifier ses différentes sources d’approvisionnement en énergie. La part du nucléaire dans la production d’électricité doit passer de 75% à 50% à l’horizon 2025.
Le recours aux énergies renouvelables
Quelles garanties les énergies renouvelables offrent-elles à la France ? De nombreuses solutions sont mises en avant pour diversifier l’approvisionnement en électricité comme l’énergie solaire photovoltaïque, l’énergie éolienne, la méthanisation ou l’hydroélectricité. Néanmoins, certaines de ces sources d’énergie sont critiquées soit pour leur manque d’efficacité, soit pour leur impact sur les milieux naturels, à l’image de l’exploitation des courants marins par les hydroliennes.
Quelle souveraineté énergétique pour la France ?
La politique européenne en matière de transport de l’énergie et de sécurité d’approvisionnement est-elle optimale ? L’approvisionnement en énergie de la France va de pair avec celle de l’Union européenne. Plus de 60 ans après la signature du traité de la CECA, l’Union est aujourd’hui confrontée à d’importants défis énergétiques alors qu’elle souhaite poursuivre sa politique de réduction de gaz à effet de serre. Les crises des années 2000 liées au gaz, lors desquelles la Russie a temporairement interrompu ses livraisons vers l’Europe, ont poussé l’UE à adopter plusieurs textes visant à sécuriser l’approvisionnement du continent en énergie. Les professionnels, comme Fabien Choné, directeur général délégué de Direct Energie ou Sandra Lagumina, directrice générale de GrDf, sont venus apporter leur connaissance du terrain et des solutions techniques alors que le projet de loi donne peu de réponses. Elus, experts de l’énergie et de l’environnement ont échangé toute la journée autour des ambitions du projet de loi, de l’innovation et de la souveraineté énergétique de la France.