La région Poitou-Charentes a lancé, le 28 mars 2011, un « fonds de résistance photovoltaïque » doté de 10 millions d’euros pour, dit-elle, « sauver les projets et les emplois [régionaux] menacés par les décisions du gouvernement sur la filière de l’électricité solaire en France ». Ce fonds « permettra de soutenir la réalisation d’environ 250 projets pour une puissance totale de 15 Mégawatts, soit l’équivalent des projets de petite et moyenne puissance installés en région en 2010 », assure la collectivité.
La présidente socialiste du conseil régional, Ségolène Royal, avait annoncé, le 10 mars dernier, la création de ce fonds et « dénoncé les effets très négatifs des décisions du gouvernement sur la filière de l’électricité solaire en France, notamment pour les PME ». Elle réagissait à la publication, le samedi 5 mars 2011, de deux arrêtés définissent le nouveau cadre tarifaire de l’électricité photovoltaïque. Ils sont parus à l’issue d’une concertation de deux mois des acteurs de la filière et d’une suspension de trois mois de l’obligation d’achat de cette énergie renouvelable.
Le fonds de résistance photovoltaïque interviendra pour les projets de petite et moyenne puissance (inférieurs à 250 kWc), via des avances remboursables accordées aux agriculteurs, entreprises, et communes de moins de 10 000 habitants. Pour les grands projets (supérieurs à 250 kWc), le conseil régional a décidé de créer une société d’économie mixte « afin de produire de l’électricité solaire à un prix compétitif » pour les habitants et les entreprises de Poitou-Charentes. « Dans l’immédiat, des aides pourront être décidées, en fonction des besoins, au cas par cas », précise la collectivité.
PARTICULIERS : 2 MILLIONS POUR DES PRÊTS 0%
Les élus picto-charentais ont aussi voté lundi une nouvelle enveloppe de 2 millions d’euros pour financer de nouveaux dossiers de micro-crédit énergie verte à 0% destiné aux particuliers, qui veulent réaliser des travaux de maîtrise de l’énergie dans leur habitation. Ce prêt, d’une durée de 6 à 60 mois et dont les intérêts sont pris en charge par la région, s’adresse aux propriétaires occupants ou bailleurs et aux petits bailleurs sociaux privés. Il est cumulable avec le crédit d’impôt. L’aide régionale peut aller jusqu’à 8 000 euros pour un équipement photovoltaïque, ou une chaudière bois.
La région espère que ces aides permettront « de soutenir 45 millions d’euros d’investissements sur le territoire régional, représentant 500 emplois directs ».
(D’après l’AEDD)