Chantal Jouanno, sénatrice UDI-UC de Paris, est intervenue le mercredi 21 mai dans le cadre du débat sénatorial sur le climat et l’énergie en Europe. Pour la sénatrice, le postulat est clair : « Nier la science est une erreur. Et la science nous dit qu’avec la hausse constatée des températures nous sommes sur une trajectoire mortifère. » Les conséquences de cette hausse portent tant sur une baisse de la croissance économique que sur des enjeux internationaux. « Nous responsabilisons, nous moralisons, nous inquiétons, mais que faisons nous ? Le Budget de l’Europe pour l’innovation est en baisse. Le budget environnement et changements climatiques est dérisoire, moins de 400 millions d’euros.» déplore Chantal Jouanno. Pour la sénatrice, « Nous devrions concentrer tous nos moyens de recherche, notre créativité autour de l’innovation écologique. Le continent qui maitrisera les énergies du futur, le stockage et la gestion de l’énergie, les ressources stratégiques, ce continent sera le roi du pétrole. »
« Cette politique doit être la nouvelle ambition européenne. » « Nous plaidons pour un EADS des énergies du futur, pour la mutualisation de nos moyens de recherche avec les pays précurseurs, notamment dans les énergies marines, le solaire et le stockage de l’énergie, pour une forte hausse du budget européen. »
« Ce défi de l’énergie, l’Europe doit le relever avec l’Afrique. » Il faut cesser d’être aveugle à l’émergence de la puissance africaine.
« L’Europe doit profondément réformer son système économique et donc fiscal. » Dans une société de l’innovation écologique, il est cohérent de basculer la fiscalité pesant sur le travail vers la pollution et les émissions de gaz à effet de serre. « Nous plaidons pour que l’Europe se dote d’un prix du carbone. »
« L’Europe doit doublement réviser ses objectifs. » d’une part en se fixant à 2030 l’ambition de réduire de 50 % ses émissions de gaz à effet de serre, et d’autre part en prenant pour cible son empreinte carbone.
« L’échelle d’action la plus pertinente après l’Europe n’est pas l’Etat mais la Région et les territoires. » « Nous sommes très favorables à ce que la compétence production d’énergie soit confiée à ces territoires, et qu’ils aient une réelle liberté d’expérimenter de nouveaux modèles, notamment collaboratifs et coopératifs. »
A quelques jours des élections européennes, Chantal Jouanno a livré sa certitude : « Après l’ambition de la CECA, l’ambition de la PAC, l’ambition du grand marché, le nouveau projet de l’Europe doit être celui de l’innovation écologique. »