Dans un communiqué, la C.F.D.T qui ne manque pas de rappeler qu’elle a toujours soutenu le projet de reprise de l’usine Bosch de Vénissieux par Sillia, se focalise à présent sur deux problèmes qui semblent désormais compromettre sérieusement la reprise :
« Le 1er, c’est que Sillia/Elvia arrive plein de bonnes volontés et la main sur le cÅ“ur mais le porte-monnaie apparemment vide ! C’était déjà le cas lors des acquisitions de Bruno Cassin. La plupart du temps ces acquisitions (faites pour certaines à la barre du Tribunal de commerce) ne lui coûtaient rien ou presque. Le rachat de l’usine de Vénissieux avec le soutien financier de BOSCH serait comme une espèce de fuite en avant et un passage obligé afin de préserver non seulement Sillia mais tout l’édifice Elvia. En effet Sillia s’est lancé dans le photovoltaïque en 2008 avec le concours de Fonds d’investissements semi publics. Au bout de 5 ans, ces Fonds peuvent réclamer le retour de leurs investissements. En l’état, la trésorerie du Groupe Elvia/Sillia ne pourrait probablement pas répondre à une telle demande. En 2012, Bruno Cassin a dû se résoudre à vendre les terrains et les murs de son usine principale de Coutances dont il n’est plus maintenant que locataire (toutes ces infos sont accessibles publiquement). Dans l’hypothèse ou la cession à Sillia interviendrait sur injonction de l’Allemagne en dépit des réticences fortes de Robert BOSCH France, la C.F.D.T demande formellement une sanctuarisation de toutes les sommes qui pourraient être versées au repreneur à un titre ou à un autre.
Le second obstacle c’est que la Direction de R.B.F.R considère que le projet industriel prévoyant une production journalière de 2 400 panneaux jours, sera très difficilement réalisable avec un effectif diminué de moitié et une structure d’indirects réduite à sa plus simple expression. La C.F.D.T partage cet avis, c’est pour cela que nos estimations initiales réclamaient entre 150 et 160 salariés(es). Comment peut-on imaginer qu’avec un seul magasinier par équipe, ce dernier puisse faire à la fois cariste et milk run ?
La réunion de mardi dernier entre BOSCH France et Sillia/Elvia ne semble pas s’être très bien déroulée et aurait même amplifiée la liste des points de désaccords et d’interrogations. Il est vraisemblable que si BOSCH France devait émettre un avis négatif au projet de reprise, celui-ci ne serait même pas remis au mandataire « Ad Hoc » du Tribunal de Commerce de Bobigny et Syndex n’aurait pas à se prononcer laissant seul la Direction assumer la responsabilité de ce rejet.
Que se passerait-il alors ? Un délai supplémentaire de 3 mois (jusqu’à fin mars 2014) serait alors ouvert afin de permettre d’explorer 3 issues possibles:
1°/ L’installation d’un ou plusieurs industriels pour des activités externes au photovoltaïque.
2°/ L’arrivée d’une production BOSCH qui ne serait assurément pas un nouveau produit mais une production qui forcément serait détourné d’un autre site.
3°/ Permettre au collectif qui se met en place en faveur de la création d’une SCOP, puisse remettre un projet industriel structuré qui serait validé par l’Union Régional des SCOP et par la Direction Générale.
Durant cette période, les salariés(es) ne seraient plus en chômage partiel mais en dispense d’activité payée par BOSCH. Si au terme de cette période aucune solution n’émergeait, alors se serait la fin pour celles et ceux qui seraient encore là . La C.F.D.T se refuse formellement à envisager un tel dénouement ! Même si elle n’est pas unanime en son sein, des élus C.F.D.T sont à l’initiative d’un collectif qui dépasse désormais la simple appartenance syndicale.