Il y a avait foule le 16 septembre dernier entre 18h à 20h à Paris. Il faut dire que l’association des professionnels du solaire Enerplan tenait une réunion publique, histoire de faire le point sur l’actualité de la filière photovoltaïque. Cette filière est aujourd’hui « attaquée » par différentes mesures et propositions :
o Nouvel arrêté tarifaire, notamment sur la date de fixation du tarif d’achat
o Rapport de l’Inspection Générale des Finances, dit rapport Charpin
o Thématique du raccordement et du contrat d’achat, suite à l’arrêté du 1er septembre
o Critères retenus par le CEIAB
Autant de motifs qui ont eu le don d’irriter les professionnels du secteur. Les quelques cent vingt personnes présentes lors de cette réunion étaient donc particulièrement remontées. Les acteurs du solaire sont venus en nombre pour dénoncer les errements de la politique gouvernementale en matière de gestion de la filière PV. Point de fatalité, point de renoncement. Ces professionnels se sont mobilisés pour échafauder une riposte collective à travers un plan d’action à très court / court / et moyen terme. Objectif : « défendre » la profession.
Première des requêtes : L’obtention de la transparence sur la « bulle » virtuelle des 4,8 GW, qui sert d’alibi aux pouvoirs publics pour étouffer la filière. Un véritable mistigri ! Des avocats en ont déjà fait la demande sans succès. « Nous envisageons de faire poser une question au gouvernement par un député sur la question. S’il le faut, nous engagerons une démarche auprès de la CADA (Commission d’Accès aux Documents Administratifs. Sans oublier à inciter les médias à demander la transparence sur cette bulle » insiste Richard Loyen, délégué général d’Enerplan. L’association envisage également d’engager une étude approfondie de la chaîne de valeur PV française pour fourbir des contre-arguments crédibles mais aussi de dénoncer le cap/corridor entre 300 et 500 MW, qui fait avorter toute velléité d’industrialisation solaire française.
Et Enerplan de vouloir lancer tous azimuts une kyrielle d’actions susceptibles d’enrayer les volontés gouvernementales de décomposition de la filière. Enerplan propose ainsi d’effectuer un travail de fond auprès des politiques en :
Elaborant d’ici fin septembre un argumentaire politique, que les membres pourront utiliser pour sensibiliser le personnel politique dans leur sphère relationnelle
Utilisant la capacité de mobilisation des collectivités locales, qui parient sur un développement économique local solaire
Développant un « kit » de communication à l’intention des élus
En ligne de mire la constitution d’un « pool » politique favorable au développement du solaire, sujet à faire émerger comme un thème fort de 2012, année d’élection présidentielle.
Sur le plan juridique, Enerplan a pour souhait d’engager un recours vis-à -vis de la circulaire du 25 juillet sur les critères d’intégration au bâti avec pour finalité un assouplissement des modalités du CEIAB. Une étude sur des pistes possibles de recours au niveau européen pourrait être envisagée avec pourquoi pas l’assistance d’un député européen. Sans oublier le « recrutement » d’une pointure du barreau parisien pour défendre la filière. Enfin, Enerplan compte également s’appuyer, et plus que jamais, sur ses relations avec la presse au travers de plusieurs thème porteur et vecteur de sympathie auprès du grand public comme insister sur le modèle « décentralisé renouvelable/solaire », qui s’oppose au « modèle centralisation nucléaire » dans lequel l’administration et l’exécutif veulent enfermer la France. Tout sauf une sinécure !
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